La colère est une émotion qui apparaît lorsqu’on ne se sent pas respecté (physiquement, affectivement, psychiquement). C‘est un processus de libération de la souffrance ressentie. Ainsi, un enfant contrarié, déçu ou frustré peut facilement basculer sur de la colère pour que ses besoins, ses désirs soient pris en compte. La PBA aide à la fois l’enfant et ses parents à gérer les colères.
Les causes des colères
Dès la naissance, un enfant peut ressentir de la colère par exemple lorsque l’accouchement est provoqué (il ne se sent pas respecté dans son rapport au temps) ou de la colère contre les forces extérieures en cas d’accouchement difficile. Plus tard, un enfant peut ressentir une frustration ou une colère de ne pas être compris , ou encore par rapport au sevrage trop rapide par exemple.
En grandissant c’est souvent dans le rapport aux autres que les colères s’expriment pour défendre un « territoire », affirmer son identité, ou être entendu. Le praticien en PBA ira donc chercher les colères ressenties contre les parents, la fratrie ou autre, autour des besoins de sécurité, de respect (sentiment d’injustice ou de trahison), d’affirmation de soi, de communication etc. afin de permettre à l’enfant de ne pas les accumuler.
Les différentes manifestations de la colère
La première forme est la contrariété, c’est une colère rentrée qui peut durer dans le temps, que l’on réprime, nourrissant rancune et ressentiment. Elle se traduit par des bouderies, des crispations. Dans sa forme plus forte, elle peut s’exprimer en explosant (cris/pleurs) , ou avec agressivité (physiquement contre quelqu’un ou des objets) . Elle peut enfin se transformer en rage si elle n’est pas prise en compte.
Gérer la colère
Jusqu’à l’âge de 5-6 ans , le cerveau de l’enfant est physiologiquement incapable de calmer la colère. Il faut qu’il la vive, qu’il la ressente. C’est aux parents de supporter/gérer/ comprendre l’émotion de l’enfant. Et en tant qu’adulte, si on estime qu’un enfant dépasse les bornes, c’est que nous avons atteint nos propres limites de compréhension. La PBA peut donc aussi aider les parents à gérer leurs propres émotions.
La colère est inversement proportionnelle à la raison, vouloir raisonner ou rassurer l’enfant a parfois l’effet inverse de celui attendu. Lorsque l’enfant s’emporte, il faut s’assurer qu’il ne se fasse pas mal, et ne fasse mal à personne. Une colère non alimentée ne dure généralement pas longtemps. Maintenir l’enfant serré contre soi peut avoir un effet bénéfique, car sa souffrance est entendue, accueillie, respectée. C’est seulement une fois la colère calmée que l’on peut en parler à l’enfant que l’on se positionne par rapport à ce qui l’a occasionnée. La PBA est donc bénéfique dans les cas de colères chez l’enfant, pour celui-ci mais aussi pour ses parents.
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